Fait majeur : avant l’Euro 2020 (disputé en 2021), Goldman Sachs avait placé la Belgique parmi les favoris, lui attribuant des probabilités élevées — un pari statistique qui dit beaucoup sur la confiance accordée aux modèles, mais aussi sur leurs limites face à l’imprévisible du football.
Brief : cet article décortique la prédiction, le modèle qui la sous-tend, les atouts réels des Diables Rouges et ce que l’on peut en tirer pour la lecture des data en sport. Fil conducteur : Luca, supporter bruxellois et chargé de sponsoring chez Belfius, suit la trajectoire de son équipe et des marques qui l’accompagnent.
La Belgique a toutes les chances de s’imposer à l’Euro 2020 : la prédiction qui a fait parler
Le cœur du constat est simple : un modèle économétrique de banque d’affaires a attribué à la Belgique des chances chiffrées, parfois supérieures à celles d’autres prétendants historiques. Concrètement, certaines estimations ont donné jusqu’à 24 % de probabilité de victoire finale aux Belges, tandis que l’Italie et l’Espagne tournaient autour de 12,5 %.
- Pourquoi ça a été remarqué : les chiffres proviennent d’une institution financière réputée et illustrent l’extension des outils quantitatifs au sport.
- Ce que cela signifie pour les fans : émergence d’un récit statistique qui pèse dans les débats médiatiques, y compris dans des titres comme Le Soir ou sur RTBF.
- Ce que Luca retient : la passion des supporters et la visibilité des partenaires (Proximus, Jupiler, Maes, Quick, Lotto, Belgacom) nourrissent l’écosystème autour des Diables Rouges.
Insight : la prédiction a créé un cadre d’attente — utile pour le récit médiatique — mais n’efface pas la part d’aléa inhérente au match.

Le modèle statistique expliqué : variables, méthode, forces et angles morts
La logique du modèle est épurée : prédire le nombre de buts à partir de quelques variables jugées déterminantes. Parmi elles figurent le classement historique, la forme offensive et défensive, l’avantage de jouer à domicile et un « effet tournoi » reflétant la capacité d’une équipe à hausser son niveau en compétition.
- Variables clés : classement Elo, buts inscrits/concédés, lieu du match, effet tournoi.
- Données sources : base longue couvrant les rencontres internationales depuis les années 1980.
- Méthode : simulation par milliers de scénarios pour obtenir des probabilités d’issue.
Exemple concret : en simulant tous les matchs de l’Euro, le modèle avait mis en lumière une finale plausible Belgique–Italie, reflétant la force offensive belge et la stabilité italienne en défense.
Insight : la modélisation donne une lecture structurée du risque, mais ne capture pas les chocs uniques — blessures, cartons, séances de tirs au but — qui peuvent renverser les scénarios les plus probables.

Les atouts réels des Diables Rouges et le rôle des partenaires
Au-delà des chiffres, la Belgique disposait d’éléments tangibles : une génération de joueurs expérimentés, une profondeur de banc et un appareil de soutien commercial robuste. Les sponsors et médias locaux amplifient cet avantage en créant un environnement favorable.
- Sportif : talents comme Kevin De Bruyne, une attaque créative et une expérience internationale consolidée.
- Commercial : visibilité et ressources via Proximus, Jupiler, Belfius, Maes, Lotto, Quick et connexions historiques avec Belgacom.
- Médiatique : couverture soutenue par Le Soir et RTBF, qui structurent le récit national autour des Diables Rouges.
Anecdote / cas concret : Luca, qui gère activation sponsoring chez Belfius, raconte comment une opération de fan zone avec Proximus et Maes a doublé l’engagement local lors d’un match amical, créant un « effet home » perceptible pour les joueurs.
Insight : sponsors et médias n’augmentent pas les qualités techniques, mais ils amplifient la confiance collective et l’expérience match — un facteur immatériel souvent sous-estimé par les modèles.

Limites du pronostic et enseignements pour la data en sport
Rappel de contexte : l’Euro 2020 a finalement livré un dénouement différent — la réalité du terrain a contredit certaines projections — ce qui illustre la difficulté à transformer probabilités en certitudes. Goldman Sachs elle‑même évoquait la forte incertitude entourant ces prédictions.
- Sources d’erreur : données historiques insuffisantes pour capter des ruptures, variables omises (moral, arbitrage, météo).
- Risques de communication : survaloriser une probabilité peut créer de la déception et affecter l’image des sponsors si le résultat diverge.
- Leçons pour 2025 : combiner approche quantitative et lectures qualitatives (scouts, psychologie d’équipe, logs d’entraînement).
Exemple d’impact hors-terrain : les débats autour de la sécurité routière ou des politiques publiques — distincts mais souvent cités dans la sphère médiatique — montrent combien la statistique peut être mal interprétée si elle est sortie de son contexte (cannabidiol et sécurité routière, réglementation des dashcams).
Insight : la donnée est un guide précieux, mais la prudence éditoriale reste essentielle pour éviter de transformer une probabilité en prophétie.

Conséquences médiatiques, économiques et citoyennes
L’usage des modèles par des banques et grands médias modifie la façon dont le public consomme le sport : la prévision devient un angle journalistique à part entière. Cela soulève des questions éthiques et civiques sur la place des chiffres dans l’espace public.
- Médias : titraille et audience — les prévisions alimentent les unes mais peuvent aussi polariser.
- Économie : impact sur les bookmakers, sur les investissements marketing des sponsors et sur les ventes de produits officiels.
- Civisme : débat public sur l’usage de la data et la transparence des méthodes (à côté d’autres sujets de société comme le vote blanc ou les enjeux législatifs : vote blanc, débats sur les lieux publics).
Insight : les prévisions sportives sont à la fois un outil d’analyse et un produit médiatique — chacune de ces dimensions impose des responsabilités.
Ressources et références pour approfondir
Pour qui veut creuser les liens entre économie, sport et société, quelques lectures et dossiers complémentaires enrichissent la perspective.
- Histoire monétaire et symbolique européenne : l’entrée en circulation de l’euro (2002) et ses implications économiques.
- Mobilité et règles : règles d’identification et vidéos publiques.
- Gestion financière et internationalisation : compte bancaire à l’étranger pour entreprises et individus actifs à l’international.
Insight : croiser disciplines et sources reste la meilleure façon de transformer une prédiction en savoir utile.

Que disait exactement le modèle de Goldman Sachs sur la Belgique ?
Le modèle attribuait à la Belgique une des probabilités les plus élevées de victoire, parfois chiffrée autour de 19–24 % selon les simulations. Ces résultats provenaient d’un outil combinant classement Elo, buts précédents, avantage domicile et effet tournoi.
Les modèles peuvent-ils remplacer l’analyse humaine ?
Non. Les modèles structurent l’information et rendent des probabilités, mais l’analyse humaine (scouts, psychologie, préparation) reste indispensable pour interpréter les signaux et capter les facteurs non quantifiables.
Quel rôle jouent les sponsors dans la performance d’une équipe ?
Les sponsors n’améliorent pas directement le niveau sportif, mais leur soutien renforce l’environnement (infrastructures, fan engagement, opérations marketing), ce qui peut indirectement favoriser la confiance collective et l’expérience des joueurs.
Pourquoi les pronostics médiatiques intéressent-ils autant le public ?
Ils offrent une narration simple autour d’un événement complexe, créent de l’engagement et alimentent les débats. Mais attention : leur popularité peut masquer des incertitudes importantes.
